Prise de décision en situation incertaine: Calcul, jugement, et imagination

Je trouve cet article très intéressant à partager dans le cadre de la prise de décision du dirigeant ou du manager.

En effet, comment réussir à prendre de « bonne » décisions dans un contexte dit de « rationalité limitée » ? Cette rationalité limitée vient du fait que l’on dispose rarement de toutes les informations pertinentes qui permettent le prise de décision parfaite, sans risque d’erreur…

Dans un monde globalisé et fortement interconnecté, avec une facilité de plus en plus grande pour tous les acteurs à publier rapidement de nouvelles informations, la quête des informations peut prendre un temps très long, voire infini !

Ce schéma est très bien décrit dans l’article.

Par conséquent, prendre la meilleure décision possible devient un objectif vain et l’on doit se résoudre à prendre des décisions satisfaisantes mais non optimales sous peine de ne jamais pouvoir prendre une « vraie » décision, avec les risques que cette indécision ou « non décision » comporte pour soi-même et pour son entourage.

C’est d’ailleurs une vraie difficultée à laquelle font face quotidiennement les dirigeants et managers. Pour certains, cela se traduit par une absence de décision, par des choix forts souvent remis au lendemain, en attendant d’avoir d’autres informations ; et c’est donc un véritable cercle vicieux qui peut s’enclencher, pouvant conduire à la perte de sens, l’absence de direction et au final la démotivation de ses collaborateurs et ses équipes…

L’une des intervention du coach en entreprise est justement de fluidifier et de permettre la prise de décision malgré le niveau d’incertitude qu’elle comporte.

Attendre peut alors ne plus être un signe de prudence ou de sagesse mais une perte de sens qui sera source de stress et mettra le doute sur la capacité des décideurs à décider !

Dès lors, il s’agit de concevoir autrement et différemment le processus de prise de décision…

Ainsi, comme évoqué dans cet article, on peut concevoir la prise de décision, comme le choix volontaire d’un nouveau commencement, d’un nouveau futur possible. De cette manière il n’y a pas d’échec mais seulement une manière d’avancer où l’erreur est une manière comme les autres d’avancer.

« Il n’y a pas d’échec tant qu’on continue d’essayer » disait Nietzsche.

Des qualités et points forts qui sont en général moins prisées et mis en avant que la capacité d’analyse ou l’esprit logique par exemple prennent alors une plus grande importance : l’imagination ou la créativité.

L’imagination est un atout pour la prise de décision face à l’incertitude. L’imagination permet de se projeter dans le futur et de visualiser différents scénarios que l’on pourrait suivre. La créativité permet d’envisager de nouvelles options ou de composer différemment les options habituelles entre elles.

Ces deux façon de décider et d’agir (imagination et créativité) ne se réduisent pas à un calcul ou une évaluation purement logiques et sont donc de nature à enrichir utilement tout processus de prise de décision dans un contexte mouvant et incertain.

Il ne faut pas oublier que le futur dépend aussi des décisions que l’on prend aujourd’hui. L’art créatif et l’imagination sont deux atouts sous-utilisés dans les processus de prise de décision en entreprise et auxquels il convient de redonner des lettres de noblesse…